novembre 2014
NOS ACTIONS EN NOVEMBRE 2014

Nous sommes arrivés dans un pays déserté par les touristes ; nous étions une toute petite dizaine de « Toubabs » dans l’avion à l’aller et encore moins au retour.

Les hôtels sont vides, aucun touriste sur le marché hebdomadaire qui d’habitude en regorge.

Par ailleurs, l’hivernage a été très mauvais. Il n’a plu que pendant un mois et demi contre quatre mois habituellement. Les cultures n’ont pas pris ou ont pourri sur pied à cause d’averses tardives.

Mi-novembre les paysages ressemblaient à ceux d’avril : les champs sont déjà brûlés par le soleil alors qu’à cette époque le mil, le sorgo, les herbes folles atteignent plus de 2 m et forment un écran vert. Les marigots, les cours d’eau sont totalement à sec là où en novembre les hommes et les animaux se baignent et s’abreuvent.

L’année à venir va être extrêmement difficile pour les populations rurales qui se nourrissent principalement de leurs cultures. La faim frappe déjà à certaines portes.

Au vu de cette situation, dont nous avions été informés avant notre départ, nous avons axé le principal de notre voyage sur la distribution de riz aux plus démunis. Là était l’urgence !

 

ÉCOLES

Comme toujours à cette époque, nous avons visité chacune des écoles avec lesquelles nous travaillons, pointé les élèves présents et remis les subventions.

  • JARDIN D’ENFANTS « LES MOINEAUX » de NGUÉNIÈNE,
  •  FOUA-LOUL,
  • SOUNKAROU DIÈYE à NGUÉNIÈNE,
  • SAINTE-BERNADETTE à NGUÉNIÈNE,
  • C.E.M. de NGUÉNIÈNE,
  • LYCÉE de NGUÉNIÈNE.

En ce qui concerne le CEM, comme tous les ans, nous avons acheté toutes les fournitures scolaires, trousses et autres sacs à dos pour les 52 collégiens parrainés par l’association. La répartition des fournitures par niveau de scolarité et par sac est une tâche importante et nous avons grandement apprécié l’aide de deux parrains qui étaient en vacances à une heure de route du village et qui sont venus nous prêter main forte toute une journée.

Nous affinons toujours un peu plus notre fonctionnement mais cela demande beaucoup, beaucoup de travail et tout ne se fait pas d’un seul coup.

Depuis environ 2 ans, nous avions prévenu les filleuls et les professeurs que nous n’allions pas accepter des redoublements incessants et qu’au-delà de 2 redoublements le filleul sortirait de notre système de parrainage. Mais faute de suffisamment d’éléments bien carrés, nous n’avions pas mis cette procédure en route.

Cet été, un gros travail de recherche dans nos archives depuis 9 ans, de pointage et de rapprochement avec nos différents contacts sur place a été effectué. Nous avons donc pu en toute connaissance de cause appliquer une décision prise en bureau il y a plus de
2 ans.

Tous les enfants qui redoublaient pour la 3ème fois ont été rayés des listes et les parents prévenus en fin d’été, avant les inscriptions.

Parallèlement, nous ne le savions pas, mais les écoles avec lesquelles dans lesquelles nous parrainons des enfants ont adopté exactement la même règle et ont exclu beaucoup d’élèves qui fréquentaient l’école en touriste. Nous sommes donc tous bien d’accord et agissons en harmonie.

Lors de notre passage dans chacune des classes, nous avions une liste exhaustive des enfants parrainés et avons prévenu individuellement ceux qui avaient déjà redoublé
2 fois qu’ils devaient se ressaisir s’ils voulaient que leur parrainage perdure. En effet, nous ne demandons pas aux filleuls d’être dans l’excellence, car tous n’en n’ont pas forcément les moyens, mais d’avoir au moins la moyenne pour continuer une scolarité normale.

Nous avons également appris lors de cette rentrée que des enfants ont quitté le village ou l’école, par choix de la famille. Il y a eu donc un grand brassage au niveau des filleuls.

Chacun d’entre eux, nouveau ou ancien, a été pris en photo, lesquelles vous seront envoyées individuellement dans un délai que nous espérons le plus court possible. Certains les ont déjà reçues..

LÉONA

Lors de notre visite dans ce village, nous avons appris que le moulin à mil que nous avons financé était en panne et que les femmes n’avaient pu se faire entendre pour le faire réparer. Michel, notre Trésorier, a pris les choses en main et a contacté immédiatement l’entreprise qui nous l’avait vendu. Le responsable s’est engagé à venir sans tarder et à nous tenir informés. De fait, les femmes avaient eu du mal à réunir la somme prévue pour le remboursement puisque que le moulin ne tournait pas. Nous leur avons laissé une partie de la somme afin qu’elles l’affectent à la réparation.

SOCIAL

Cette fois encore, nous avons passé la majeure partie de notre temps à distribuer du riz aux familles dont les parrains nous avaient confié des fonds mais aussi aux plus nécessiteux.

C’est une activité exténuante, dont nous rentrions épuisés tous les soirs. Epuisés mais heureux du travail accompli car nous savions que le geste était très important pour ces familles chez qui la disette était parfois déjà installée. D’ailleurs, plusieurs nous ont fait la remarque : notre association est la seule qui, au-delà du parrainage, distribue du riz et, de fait, aide toute la famille. Pour eux, c’est tout simplement formidable.

En 10 jours, nous avons distribué 2.2 tonnes de riz au profit de 44 familles ainsi que

4 sacs de 50 kg au centre de handicapés de Nguéniène.

  • Nous continuons notre soutien à la famille de deux enfants malades. Notre souhait de les faire examiner par des spécialistes s’étant heurté à la soi-disant toute puissance de médecins sans cœur uniquement attirés par l’argent et peu intéressés par le sort de deux gamins de la brousse, nous avons décidé de continuer notre aide autrement afin d’améliorer leur quotidien par l’achat de nourriture pour toute la famille et régulièrement. Nous envisageons également de leur offrir pour Noël un vrai matelas sur lequel ces enfants pourront se reposer correctement.

Par ailleurs, la marraine « tombée en amour » en avril dernier leur avait transmis par notre intermédiaire plein de cadeaux qu’ils ont accueillis émerveillés.

  • Distribution dans des familles nécessiteuses des poulets et des pastèques qui nous ont été offerts.

Communauté Rurale de NGUÉNIÈNE

* Rencontre avec le nouveau maire.

En juin dernier, lors des dernières élections, le Conseil Rural a été commué en Mairie et la fonction de Président transformée en poste de Maire. Celui-ci est désormais occupé par Monsieur Ousmane Tanor DIENG, Conseiller du Président de la République Macky Sall et Président du Parti Socialiste Sénégalais, entre autres.

Nous avons pu le rencontrer lors d’une rencontre informelle, en toute simplicité. Nous avons échangé sur notre façon de travailler avec Monsieur Maguèye NDAO, ancien Président de la Communauté Rurale, avec lequel nous collaborions depuis 2005, et aujourd’hui Conseiller Municipal.
Monsieur DIENG nous a proposé de continuer à fonctionner avec son équipe de la même manière que précédemment puisque cela a toujours porté ses fruits.

* Puits de NDIEMANE – n° 18 – association SOURCE DE VIE.

* Puits de NDOFANE – n° 19 – association INFINITUDE.

Nous avons été peindre sur chacun de ces deux puits, le logo de notre association, son numéro d’ordre et le nom de chacune des associations qui les a financés.

* Électrification du quartier Keur Diomaye de NGUÉNIÈNE : suite.

Les habitants avaient émis le souhait de baptiser la rue principale du quartier « FLORENT ». Lors de notre séjour, nous en avons sollicité l’autorisation écrite auprès du Conseil Municipal qui a validé. La plaque de rue a donc été installée ; c’est l’unique plaque de rue existante à une centaine de kilomètres à la ronde. Les villageois en sont très fiers.

* Projet solaire

Nous avons financé l’installation d’un candélabre solaire dans un quartier de NGUÉNIÈNE très éloigné des infrastructures existantes et qui ne peut prétendre à l’électricité filaire à l’heure actuelle. La mise en place doit se faire très prochainement. Lors de notre prochain voyage, nous ferons le point avec les bénéficiaires et s’ils sont satisfaits, nous envisageons d’installer deux ou trois autres candélabres solaires afin d’éclairer les zones publiques de tout ce quartier. Les cases étant, pour la grande majorité, en terre, nous ne pouvons envisager de les électrifier individuellement, même en solaire.

MICRO-CRÉDITS

L’association FLORENT accorde des micro-crédits à des femmes en difficulté ainsi qu’à deux groupements de femmes afin qu’elles puissent dynamiser leur petit commerce et dégager un petit revenu pour leur famille.

Ces micro-crédits sont remboursables sans intérêt. A chacun de nos voyages, nous faisons le point :

* micro-crédits individuels

Chacune des bénéficiaires est reçue individuellement et nous explique comment elle a utilisé les fonds prêtés. La grande majorité fait du petit commerce (achat et revente au détail) et en tire quelques revenus.

Une exception : l’une d’entre elles, de confession musulmane, a acquis des porcelets sur conseil de son époux. En effet, il est impensable que la famille consomme ces animaux et donc elle ne peut que les vendre et en tirer tout le profit. Sage décision qui apporte des revenus plus importants à cette famille.

* micro-crédits aux groupements de femmes

Deux groupements de femmes bénéficient de notre aide avec l’attribution de sommes plus importantes qu’elles se partagent à tour de rôle pour réaliser du petit commerce. Elles nous le remboursent tous les 6 mois et nous le leur prêtons à nouveau tant que chacune d’entre elles n’a pu en profiter.